Nouveau projet

Rappel du premier message :

Bonjour à tous !

Après ce teasing digne des plus grands blockbusters hollywoodiens (j’entend par là, un gros spoiler et plus aucune nouvelle pendant une éternité), je vais maintenant présenter mon projet de l’été.
Comme les plus anciens le savent, j’aime bien poser sur papier mes projets, ça me permet de structurer ma pensée et d’en faire le tour pour anticiper un maximum de choses. Donc roman incoming !

CEUX QUI NE SONT PAS INTÉRESSÉS PAR MON ESPRIT TORDU, RENDEZ-VOUS DIRECTEMENT AU DEUXIÈME MESSAGE POUR LES CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES.

Pour les autres : vous n'avez rien d’autre à foutre que de lire les élucubrations d’un fou comme moi ?

Tout à commencé quand, au fil de mes recherches sur le net, et notamment sur les bettas sauvages,je suis tombé sur un article sur les Osphronemidés (poissons à Labyrinthe). Cet article mettait surtout l’accent sur d’autres familles peut connues comme les Parosphromenus : un petit poisson, très coloré, encore assez difficile à trouver en France et vivant en couple. Quelques semaines plus tard, un ami me fait part qu’un de ses contacts indonésiens lui proposait à l’import certaines espèces d’une famille qu’il ne connaît pas (vous voyez de laquelle je parle ?)
Je commence alors à me renseigner plus sérieusement sur ces poissons et je découvre que certaines espèces sont originaires de Bornéo, et que leur maintenance est à mi-chemin entre les bettas sauvages et les killis : forcément, je suis séduit !
Je continue mes recherches tranquillement, n’ayant pas de bacs disponible pour les accueillir et je tombe sur une vidéo de Gab Aqua qui lui aussi envisageait d’acquérir ces poissons mais en l’introduisant dans un aquarium “biotope”. Mon projet, qui à l’époque reste théorique, se précise. Il s’avère que les conditions particulières de maintenance sont telles ; que de tenter de les maintenir dans un aquarium biotope ne rend pas la chose beaucoup plus difficile. Donc forcément, je décide, le jours ou je me lancerais, de choisir une espèce de Bornéo pour pouvoir y intégrer un max d’Aracea de Bornéo (Bucephalandra, Aridarum, etc…)

A peine quelques jours plus, tard, sur Instagram, j’apprend qu’Aquadesigner Shop, une boutique spécialisée dans Paris dans laquel j’aime bien me fournir, propose ces poissons à la vente à un prix correct (jusqu’à maintenant les seuls que j’avais trouvé étaient très chères). C’en est trop ! Tous les astres s’alignent pour moi ! il faut que je me lance ! J’ai justement un de mes aquas que je voudrais refaire pour différentes raisons et c’est l’occasion de tester autre chose. Et je suis bientôt en congé avec une grosse semaine à la maison et pas grand chose à faire. Ce sera donc mon projet pour le début de mes congés, et je pourrais ensuite le laisser tourner tranquillement jusqu’à la rentrée sans interférer.

A ce moment là, on est début Juillet et rien n’est vraiment décidé : j’ai quelques vagues idées, la vidéo de Gab aqua m’a un peu inspirée sur le hardscape mais rien de plus. Je me met donc en quête de vidéos, photos et articles sur Borneo, ses paysages et sa flore principalement.
Bornéo est un formidable réservoir de biodiversité : beaucoup des plantes et animaux qui y vivent sont endémiques de l’Ile ou d’une de ses régions. Je décide donc de tenter de reproduire un petit cours d’eau forestier calme du Sud Ouest de l’Ile, dans la partie indonésienne. Coté végétation palustre, en plus des aracea, on dénombre un nombre important de cryptocorynes. Ça tombe bien, cette famille de plante semble populaire en ce moment et on en trouve une grande diversité depuis longtemps dans le lobby mais encore plus depuis quelques mois. C’EST DÉCIDÉ ! je vais en mettre… aucune… En me renseignant un peu plus sur le type de décors que je souhaite reproduire, les quelques noms de cryptocoryne que je réussis à glaner sont, soit énormes, soit introuvables en France (et j’ai pas envie de dépenser une semaine de salaire à faire importer 2 plantes que je ne suis même pas sûr de pouvoir maintenir correctement).
J’ai aussi demandé à plusieurs personnes autour de moi qui, je le sais, sont fan d’aracea et d’autres plantes aquatiques de Borneo si elles connaissaient l’origine de certaines. Mais les localités ne semblent pas connues avec exactitude pour la plupart. Je me retrouve quand même avec une douzaine de noms parmi les plantes que je possède déjà, sans compter la multitude de bucephalandras bien évidemment (j’en ai déjà réservé une dizaine de variétés pour le bac).

Problème : les points d’eau forestiers comme celui que je tente de reproduire sont généralement pauvres en végétation, car ce sont des cours d’eau très chargés en tanins et en sédiments, parfois sujets aux crues. La partie luxuriante se trouve à l'extérieur de l’eau, là où les plantes ont accès à une bonne luminosité. Donc si je veux reproduire cet effet, il me faut une partie émergée assez importante, avec une forte hygrométrie. Donc une partie émergée fermée. Donc un paludarium.
Mais le paludarium que j’ai actuellement, bien que de taille suffisante et déjà bien fourni en plantes originaire de Bornéo (pas que), est déjà occupé. Et il serait difficile de le modifier pour qu’il soit compatible avec les besoins des Parosphromenus sans que le rendu en pâtisse.
Donc il vas me falloir un autre paludarium… encore.

J’ai de disponible un Bac dennerle scaper’s tank de 40x32x28 cm soit environ 35 litres brut. Mais en partant du principe que je le remplis jusqu’à la moitié, ça ne me donnerait au maximum qu’une quinzaine de litres d’eau nets environ, ce qui, même si ça semble suffisant pour 1 couple de parosphromenus, n’est tout de même pas idéal.
Dans un premier temps, j’envisage de ressortir mon “vieux” cube de 38 cm pour gagner un tout petit peut de surface au sol, mais surtout, beaucoup de hauteur (42 cm, contre 28 pour la cuve actuelle). En partant sur une hauteur d’eau d’une vingtaine de cm, on arrive à plus de 20 litres net. Ça commence à devenir intéressant, mais ça ne laisse toujours pas énormément de possibilités.
Je commence donc à chercher un peu partout sur le net et ailleurs, résigné à devoir payer des frais de ports importants pour l’envoi d’une cuve en verre. Et puis, je regarde du coté des terrariums et je m’intéresse beaucoup au terrarium de 45 au cube de chez exoterra. De ce que j’en vois, ça ne me laisse qu’une petite quinzaine de cm entre le fond et le bas des portes mais la surface au sol reste suffisamment importante et je pourrais grignoter quelques cm sur le substrat à l’avant de l’aquarium pour avoir une hauteur d’eau convenable.
Et plutôt que de payer des frais de ports importants, autant me déplacer : la ferme tropicale n’est qu’à quelques km de chez moi. Je m’y rend donc un week-end et revient avec la cuve qui sera celle que j’utiliserais.
Sauf qu’elle n’a rien à voir avec celle que j’était parti chercher. Arrivé à la Ferme Tropicale, j’en profite pour faire le tour des lieux, admirer les animaux et faire le plein de matériel : et au détour d’une allée, je tombe sur une cuve que j’avais déjà repéré sur leur site en ligne mais qui n’était pas agrémentée d’une photo, raison pour laquelle je ne m’étais pas arrêté dessus. Et pourtant, elle est parfaite pour mon projet : c’est un paludarium avec un couvercle oblique, 50x40x40 cm avec plus d’une vingtaine de cm de hauteur d’eau possible, soit plus de 40 Litres brut avec une surface au sol équivalente à un aquarium standard de 80 litres. Elle est entièrement vitré, avec juste une aération fine sur le dessus et petit bonus,j’ai même l’impression qu’elle est faite de verre extraclear. Tout ça pour 59 € ttc(sachant que j’était partis pour un terrarium 30 € plus cher). Quand je vous disais que les astres s’alignaient…

La cuve, c’est bon, revenons aux plantes : une partie émergée signifie un plus large choix de plantes. Je garde la liste actuelle, la plupart étant des plantes palustres mais je la complète avec des plantes qui aiment avoir les pieds dans l’eau, (Alocasia, Homalomena, Schismatoglottis, Piptostapa, etc…). Je ne sais pas encore lesquelles seront intégrées au projet mais au moins, j’ai une liste élargie. Pour garder une humidité suffisante, je garde l’idée d’un décaissement caché dans un coin du bac et dans lequel flotterait un brumisateur à ultrasons. Je voudrais en trouver un dont on peu régler la puissance pour qu’il soit actif à faible puissance mais sur une longue période le matin (un peut comme la brume matinale) mais jusqu’à maintenant, je suis bredouille. Je garde quand même l’espoir que la réverbération de la rampe led créera suffisamment d’évaporation à elle seule et que le brumisateur ne soit là que pour le coté esthétique.

On passe maintenant au décors : j’avais beaucoup aimé l’aspect qu’a réussi à obtenir Gab aqua dans sa vidéo et je suis donc parti de cette base. Au point de commander les mêmes racines de théier sur son site (les prix était plus que raisonnables et j’en donc ai pris une troisième au cas où).

Le bac que je vide pour faire de la place contient quelques Kg de red lava que je compte réutiliser avec des la pouzzolane de petit calibre qui servira à créer les reliefs et à faire un substrat grossier sur l’ensemble. Substrat qui sera complété par une bonne litière de feuilles mortes. Une petite filtration sous dosée (les parosphromenus polluent très peu) servira à mettre l’eau en mouvement. Très peu de décors émergés, j’ai trop peur que les racines moisissent, les plantes compenseront le manque d’éléments inertes.

Parlons maintenant de la population : mon choix s’est arrêté sur 2 espèces : le P. Linkey et le P. Filamentosus. Les deux espèces font partie des moins compliquées (à défaut de faire partie des plus simples), sont originaires du sud de Bornéo et ont une taille, un comportement et des besoins très similaires. Bref, un projet adapté à l’un sera aussi adapté à l’autre donc je pourrais me décider en fonction de ce qui sera le plus simple et le plus abordable au moment de l’achat.
Je compte les faire cohabiter avec un groupe de caridina parvidentata (crevette Malawa) : ce sont grosso modo des red cherrys transparentes. Elle sont plutôt originaires de Sulawesi donc pas raccord avec le biotope mais un aquarium sans crevettes, ce n’est plus envisageable pour moi. Donc petite entorse au biotope, même si on en est pas loin (les îles de Sulawesi sont situées directement à l’ouest de Bornéo).
Pour le reste j’hésite : j’ai un petit groupe de brigittae dans un bac depuis 2-3 ans que j’aimerais bien introduire mais j’ai peur que ça limite trop les possibilités de repro ( qui sont un de mes objectifs). Donc soit, un couple de Parosphromenus avec un petit banc de Brigittae, soit 2 couples ou trio de parosphromenus. Avec dans les deux cas, une colonie de mini-japonicas.

Oui j’avais lu ça en me promenant sur la toile les dénominations commerciales ont explosé mais pas les descriptions de nouvelles espèces Surprised

J’ai commencé avec un seul pot de Green Theia et franchement à voir toutes les morphes qu’elle prend selon son exposition il y’a de quoi en perdre son latin !

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